La critique du roman audio de Cavan Scott chez Lizzie
2ème roman adulte de la saga La Haute République, ce roman introduit la 2ème vague de ce projet crossmedia, qui, rappelons-le, inclus des romans pour adultes, des romans jeunesse, des romans pour enfants, des comics, et des comics jeunesse. La critique du roman "papier" vous a été délivrée par mon confrère il y a quelques mois.
Comme nous vous l'avions décrit dans cette critique, l'intrigue se divise principalement en 2 parties : la première mettant en place le contexte socio-politique, où la république semble à nouveau vivre des temps de paix, où les seuls conflits sont des désaccords politiciens, bien qu'en fond on relate les menaces éparses contre lesquelles les Jedi luttent, notamment les Drengir, (ces luttes étant développées dans les comics de la première vague).. Le rythme du récit, parfaitement traduit par la lecture d'Emmanuel Dekoninck, est donc plus calme, plus optimiste... On organise la grande foire de la république, sorte de Disneyland démesuré où tout semble paisible et idéal... On prend ici, beaucoup plus dans La Lumière des Jedi, le temps de développer les personnages, et d'installer des petites intrigues secondaires à base d'amourettes, d'amitiés fraternelles, de nostalgie envers les Jedi disparus, de consolations etc...
Jusqu'à ce que s'abatte le feu des Nihils, dans un attentat aveugle sans cible particulière (qui n'est pas sans nous rappeler, à nous lecteurs français, le massacre du Bataclan), qui va ravager cet événement et toute sa symbolique de paix et d'unité. Et là le récit sombre dans le chaos.
Le format particulier de l'audiobook sied parfaitement à cette partie de l'histoire, où les événements catastrophiques se succèdent en temps réel au fur et à mesure du récit, où rien ne semble prévu par les protagonistes, notamment les Jedi, qui ne peuvent que subir et réagir. Le timbre du narrateur est extrêmement immersif, c'est violent, haletant, et j'ai eu l'impression une fois ce "livre" terminé d'en avoir vu le film, tellement les descriptions des actions sont cinématographiques.
Cependant, ce n'est pas juste un film... pardon un livre-catastrophe. Les différentes intrigues entremêlées sont toutes plus passionnantes les unes que les autres, et la psychologie et les dilemmes des différents personnages enrichissent le récit, et il est très facile de s'identifier à chacun d'eux. Les différentes "voix" de Dekoninck, une fois de plus, nous permettent de différencier immédiatement les personnages (qui sont encore très nombreux). Et l'histoire de Marchion Ro, qui dans ce roman semble moins invulnérable, plus "humain", commence à se révéler pour notre plus grand plaisir.