Le réalisateur revient sur son film, cinq ans après.
Sorti en 2017, Star Wars - Épisode VIII - Les Derniers Jedi (Rian Johnson, 2017) était le second opus de la Postlogie initiée par J. J. Abrams en 2015 avec Star Wars - Épisode VII - Le Réveil de la Force, que lui-même cloturera en 2019 avec Star Wars - Épisode IX - L'Ascension de Skywalker. Réalisé par Rian Johnson (À Couteaux Tirés, Glass Onion - A Knives Out Mystery...), le huitième épisode de la Saga Skywalker avait reçu des résultats plus que mitigés. Honte pour certains, ignominie détestable pour d'autres, chef-d'oeuvre pour une tierce partie... Aujourd'hui, le réalisateur revient sur son long-métrage.
Alors que son prochain long-métrage sortira en décembre sur Netflix (Glass Onion - A Knives Out Mystery, à savoir la suite d'À Couteaux Tirés, avec le retour de Daniel Craig en Benoit Blanc), Rian Johnson est revenu au micro d'Empire sur son bilan de Star Wars - Épisode VIII - Les Derniers Jedi, qu'il a réalisé en 2017, pour recevoir bon nombre d'amour et de haine une fois le résultat visible par tous. Longtemps envisagé pour réaliser sa propre trilogie Star Wars, le projet est encore en suspens et n'attend qu'un feu vert de LucasFilms / Disney, comme indiqué dans notre récent article ici. C'est durant son interview qu'il a complètement assumé son long-métrage, le déclarant encore meilleur maintenant, avec cinq années de recul :
"J'en suis encore plus fier cinq ans plus tard. [...] Ce n'est pas seulement un film Star Wars, c'est un film SUR Star Wars et de ce que ça représente pour les fans, moi inclus. Je pense que c'est impossible pour nous de traiter Star Wars autrement que comme un mythe avec lequel nous avons été élevé, et ce mythe nous a influencé, nous a motivé, est devenu partie intégrante de nous. L'idée principale était d'avoir le pouvoir fondamental et basique de ce mythe. Et au final, j'espère vraiment que ce film est la parfaite représentation de ce que ce mythe signifie pour Star Wars."
Rian Johnson se justifie également sur le traitement du personnage de Luke Skywalker, toujours incarné par Mark Hamill, devenu un ermite coupé de la Force, qui finira par devenir le mentor de Rey et se sacrifiera pour permettre à la Résistance de survivre. Le réalisateur revient sur la notion de passage de flambeau, de l'obscurité devenu lumière et d'un personnage aux multiples facettes qui décide de choisir le Bien au profit du Mal. Un traitement qu'il assume donc complètement, et qu'il continuera de défendre. Bon nombre de ses choix seront ensuite déconstruits par J. J. Abrams dans le neuvième opus de la saga, ce qui laisse ainsi un désagréable goût d'inachevé.